Après leur long et mystérieux périple, les myriades de gouttelettes d’eau de pluie qui arrivent sur les sols des plateaux, s’infiltrent dans le sol. Elles rencontrent alors une fine couche d’humus qui les acidifie légèrement. Si les racines des plantes ne les réabsorbent pas, elles s’infiltrent et ne tardent pas à rencontrer les bancs des roches calcaires. Leur légère acidité dissout alors le calcaire.
La lente descente se poursuit encore sur quelques dizaines de mètres et là, l’eau souterraine est arrêtée dans sa progression par un banc de roches meubles et imperméables : les marnes.
Dans les reliefs de pente l’eau réapparait soudain sous forme de sources au milieu des cailloux et des mousses. Le calcaire dissous dans l’eau se dépose alors sur les éléments (graviers, brindilles, feuilles, coquilles, …) pour former une nouvelle roche : le tuf.
Cet encroûtement donne naissance à un milieu naturel particulier : le marais tufeux. Après ce n’est qu’une histoire de temps qui emmènera l’eau de Tilles en Saône puis le Rhône jusqu’à la mer Méditerranée. Et le cycle recommencera …

100 % naturel
A cause ou grâce au rôle asphyxiant du tuf sur les racines des arbres, le paysage et la végétation des marais tufeux ont peu évolué au cours des temps et peuvent être considérés comme primitifs. Autrement dit, le marais est un des rares milieux "ouverts" (ou si vous préférés "non forestier"), qui, sous nos latitudes, n'a pas été créé par l'Homme !